« CarGarantie » le service de garantie des occasions en échec


Nous avons essayé anonymement la garantie pour les véhicules d’occasion CarGarantie, et en dépit de son côté rassurant de prime abord, impossible de couvrir un simple problème de climatisation, alors même que la garantie couvrait le système de climatisation d’une voiture d’occasion.


L’arrêt brutal du fonctionnement d’une climatisation sur un véhicule révèle une défaillance technique assez évidente. Dans notre exemple, pas grand grand-chose en réalité, un capteur monté sur une petite durite rigide, rien de grave. Aucun élément coûteux de la climatisation n’est en cause. La pièce est disponible immédiatement dans le réseau du constructeur pour 200 €, mais une facture finale de presque 600 € : recherche de la panne, remplacement de la pièce, et 150 € pour la recharge de la climatisation en gaz R-1234yf, obligatoire depuis 2017 dans la clim de nos autos modernes. Le choix du réparateur n'était d’ailleurs déjà pas libre avec CarGarantie qui impose obligatoirement un concessionnaire officiel de la marque, ou alors le garage vendeur du véhicule d’occasion (à 500 kilomètres dans notre cas, cet été).

Des pièces évidemment exclues de la garantie qui exclut toute prise en charge !

Au final, CarGarantie refuse de couvrir à la fois la pièce et la réparation, et par la même le principe de garantir une voiture d’occasion. La raison est parfaitement contractuelle : la pièce n’est pas couverte par la garantie, car surprise il y a des exclusions, et évidemment, les problèmes les plus simples et les plus récurrents en font partie. Dans notre cas, même une prise de garantie partielle est refusée. En refusant la pièce, aucune indemnisation n’est possible, pas même le diagnostic, le remplacement de la pièces ou le rechargement du circuit.

Des garanties finalement proposées faites pour rassurer les acheteurs, mais pas destinées à couvrir des défaillances techniques

Achetée 9 mois auparavant chez un professionnel, notre auto était couverte d’office par CarGarantie ; un contrat à 389 € euros tout de même, pour une prime d’assurance incluse dans le prix d’achat. Et finalement en pure perte…
Les retours des consommateurs montrent d’ailleurs de grosses difficultés ou l’impossibilité de prendre en charge beaucoup de défauts avec ces services de garantie pour les véhicules d’occasion. Car notre mauvaise expérience n’est pas la seule. Elle révèle ainsi les mauvaises pratiques d’un secteur, la clause la plus étonnante rencontrée étant une limite annuelle aux réparations fixée à 3 500 €, plafond rapidement atteint avec des automobiles de plus en chères.

Un très mauvais rendement-bénéfices / risques/ prix pour l’utilisateur final

CarGarantie, au même titre que ses concurrents sur le marché juteux de la garantie pour les véhicules d’occasion, présente un mauvais rendement économique. La lecture des contrats montre en effet de trop nombreuses exclusions, à moins d’opter pour les garanties haut de gamme qui deviennent alors hors de prix. Dans tous les cas, avant de souscrire, posez-vous la question de la pertinence réelle de ces assurances généralement chères et trop restrictives, et rarement applicables à cause de leurs trop nombreuses exclusions. Clairement, ce secteur des garanties pour les véhicules d’occasion doit se reformer pour être réellement pertinent pour le consommateur. Un problème ancien qui perdure depuis plus de 30 ans, la première recommandation de la commission des clauses abusives datant de 1994.

Jeudi 26 Septembre 2024
Bruno Mecacci


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